Montréal, me voilà !

Allô ! C’est encore moi… pour la troisième fois ! Après avoir raconté les raisons qui m’ont poussée à partir étudier au Canada ainsi que ma première année à distance, l’histoire est quasiment écrite. Il ne me reste plus qu’à reprendre le récit là où il s’était arrêté, au moment de mon arrivée…

Le 24 juin 2021, j’atterris donc (enfin) à Montréal. Interdiction cependant de directement découvrir mon nouvel environnement, car une quarantaine très stricte est encore d’actualité. Je vis donc mes deux premières semaines sur le territoire canadien depuis la chambre de ma nouvelle colocation. Les journées sont un peu longues, je l’avoue, mais rythmées par les appels vidéo avec mes proches. C’est l’été, il fait caniculaire et je décompte les jours avant ma première sortie…

Je sors de quarantaine le 8 juillet 2021, il était temps ! En sortant, je peux commencer à avancer dans mes démarches d’installation. Mon sens de l’orientation n’étant pas très développé et n’ayant pas encore de données cellulaires, mes premières sorties ne sont pas longues. Je découvre petit à petit mon nouvel environnement : le Plateau, le parc Lafontaine et le Mont Royal sont à deux pas de chez moi.

C’est aussi le début du trimestre d’été. Mes cours sont toujours en ligne, mais ils sont beaucoup plus agréables à suivre sans le décalage horaire ! Ce sont mes premiers cours en lien avec la Maitrise en orthopédagogie, ma remise à niveau s’étant clôturée peu avant.

Malheureusement, quelques jours avant, je ne savais pas que j’avais dit au revoir à quelqu’un pour la vie. Ma Granny, qui avait tant de mal à me laisser m’envoler, nous quittera brusquement une vingtaine de jours après mon arrivée à Montréal. Je reprends directement l’avion pour retrouver mes proches. Je mesure ma chance d’être entourée par des amis si présents, si bienveillants.

Il est rapidement temps de retourner à Montréal, en août. Je suis accompagnée par Oriane, mon amie d’enfance, qui suivait elle aussi les cours en ligne depuis une année. La quarantaine a été supprimée et nous pouvons donc directement continuer à découvrir la ville ensemble. Les démarches d’installations sont aussi bien plus drôles entre amies. C’est ensuite Sarah qui fait son arrivée au Canada. Quelques mois avant, elle avait effectivement décidé de poursuivre ses études dans le même programme. Notre binôme est à nouveau réuni, pour mon plus grand bonheur !

Nous sommes donc désormais trois Belges à Montréal. Puisque nous vivons la même expérience, il est facile de partager nos impressions, découvertes et coups de blues. Ces deux amitiés valent de l’or. En parallèle, je fais la connaissance d’un charmant Français et de sa bande de potes. Le courant passe et nous partons tous ensemble faire notre premier road trip, direction le Mont Tremblant pour randonner.

C’est la première fois que nous sortons de la ville et ça fait un bien fou. On m’avait souvent dit que les paysages canadiens sont incroyables, mais le voir de mes propres yeux est magique !

Petit à petit, septembre arrive avec la routine. Je dois m’habituer à vivre à Montréal même si, au début, tout ressemble à des vacances. Mes cours se donnant en ligne et en fin de journée durant toute l’année, j’ai énormément (même trop) de temps libre. Mon permis d’études ne me permet pas de travailler dans l’enseignement et je recherche donc un boulot d’étudiante. C’est l’Université de Montréal qui m’engagera comme ambassadrice au sein du Service de l’Admission et du Recrutement.

La fin du mois de septembre marquera aussi le décès de mon petit Grand-Papa. À nouveau, je n’arrive pas à m’imaginer vivre ce moment loin des miens et je décide donc de rentrer en Belgique durant quelques semaines. L’année précédente passée en Belgique aura donc inconsciemment été une année bonus passée aux côtés de mes grands-parents et pour ça, je ne changerais l’histoire pour rien au monde.

Je retourne au Canada dans le courant du mois d’octobre. Ce retour est plus difficile, car je peine à faire le deuil de ces deux personnes que j’ai tant aimées. Les événements ont été intenses et j’ai du mal à être loin de mes proches, de peur qu’il leur arrive quelque chose. Ma maman sera la première à me rendre visite à Montréal, pour mon plus grand bonheur. Je me fais une joie de lui faire découvrir mon quotidien.

Les cours se poursuivent, les examens et travaux arrivent tout doucement. Je prends alors l’habitude de squatter les cafés et la bibliothèque pour me concentrer sur cette fin de session. L’automne est bien là et le froid tombe tout doucement. Les étudiants commencent à préférer les longues soirées au chaud, chez eux, aux sorties tardives dans les bars et autres festivités.

À la fin de ma session, les fêtes de fin d’année sont déjà arrivées. Comme prévu depuis longtemps, je rentre en Belgique pour célébrer les fêtes avec ma famille… même si personne n’a encore vraiment eu le temps de se manquer. Mon sentiment est particulier, je n’arrive à m’identifier ni à la Belgique ni au Canada. Les allers et retours depuis mon arrivée ont été trop nombreux et je décide alors que ce retour en Belgique sera le dernier avant la fin de mes études, afin que je puisse totalement profiter de l’expérience à Montréal.

Et voilà… la chronologie de ces trois dernières années est rattrapée. L’hiver bat son plein au moment où je rédige ces lignes : il fait – 22°, les gens patinent sur les lacs gelés et je glisse une dizaine de fois par semaine sur le verglas. Pas de doute possible : je suis bien installée à Montréal.

Les événements se sont enchaînés depuis que j’ai pris la décision de venir au Canada pour faire une Maitrise en orthopédagogie. Le temps passe à une allure folle et j’ai déjà réussi la moitié de cette dernière. L’aventure ne ressemble en rien à ce que je m’étais imaginé… mais elle est authentique et toute aussi belle.

Je vous laisse donc ici et vous donne rendez-vous, en Belgique, en avril 2023 ! D’ici là, n’hésitez pas à passer à Montréal, vous savez à quelle porte sonner…

Un commentaire

  • Monique Legat

    Bonjour chère Célia,
    C’est un grand plaisir d’avoir de tes nouvelles.
    Nous ne sommes pas surpris que tu te plaises tant au Canada, c’est un Pays magnifique, et tu as encore tant à découvrir… les autochtones sont charmants et accueillants. Nous avons nous-mêmes un excellent souvenir de notre séjour itinérant au Québec.
    Je te souhaite le meilleur pour la suite de tes études, et ne regrette qu’une chose, c’est de ne pas te voir cette année dans le Beaujolais.
    Jean Michel se joint à moi pour t’embrasser bien affectueusement.
    Courage et profite bien.
    Monique et Jean Michel

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